ANTIQU1TE GRECQUE ET ROMAINE
u ANACHOS, Grec (500 av. J.-C.)
I \ Le plus ancien des maitres
de Sicyone. Une eertaine raideur,
qui n’est pas sans charme, carac-
térise ses ceuvres. Exécuta avec
Aristoclès et 1’illustre Agéladas d’
Argos un groupe de Trois Grô-
ces qui fut renommé comme un
chef d’ffiuvre. CEuvres: Appollon de
bronze (au Louvre); monnaíes
milésiènnes.
O NATAS, Cree (500 av. J.-C.).
Le plus célebre des sculpteurs
éginètes. Consacra sa vie à tailler
les images des dieux et à travai-
ller à Térection du grand temple
de sa ville natale. Quelques-uns
des marbres d’Egine conservé:;
aujourd’ih'uí à la Glyptohéque de
Munich peuvent, par leur caracté
re sacré et leur attitude noble, lui
être attribués. CEuvres: Héraklès
combattant. (C. des médailles à la
Bibl. Nat.)
K AL A M‘IS, Grec (vers 470 av. J.
C.) Travaillait à Athénes. On
cite jusqu’á 12 ceuvres -maltresses
de ce rare génie. La plus justement
célebre est une status d’Apollon
dont la copie, dite Apollon de
Cholseul-Gautfier. actuellemsnt au
M. britannique, permet d’apprécier
toute sa Science de proportion, d’
harmonie et de noblesse. Ce n’est
pas encore la perfection idéale de
Phidias, mais, déjá c’en est le ga-
ge annonciateur.
blime de la composition dans les
trises et les métopes dn Parthé-
non. (Euvre: Héraklrs, Déméter et
Koré, Les Chantes (M. britanni
que).
zn ALCAMENE, Grec (env. 500
• ‘ av. J.-C.). Rival, en génie et
en gloire, du grand Phidias. Tra-
vailla, avec lui, au frontón et aux
cculptures d’Olympie. Les métopes
du cóté ouest de ce temple lui
sont attribuées. Est l’auteur de
i’Achille en bronze, son chef d’oeu-
vre, dont une copie en marbre
existe au M. du Louvre. Cette be-
lle statue, qui peut être aussi bien
celle de Mars, porte, au piad, un
anneau “pour montrer, dit Pausa-
fiias, que les Spartiates avaient
temi à enchainer dans leur ville
le dieu des combats”.
P OLYCLETE. Grec, né à Sicyo
ne, (env. 500 av. J.-C.). Le
plus ilustre cont°mporain da Phi
dias. Eleva, comme lui, d’Agéladas,
Glorifia les dieux en formes im-
peccables. Pausanias vante la fi-
nesse de son modelé, le galba de
ses contours, la beauté de son des-
sin. Les copies qui demeurent de
ses meílleures ceuvres permettent
à peine d’apprécier la note da son
génie. CEuvres: Le Doryphore (M.
de .Naples); le Diaduméne (M.
britannique); l’Amazone blessée
(M. de Berlín).
YRON, Grec, (né à Eleuthère,
environ 500 avec. J.-C.). Elé
ve, comme Phidias, dé l’Argien
Agéladas; se fit remarquer par la
hardiesse de son ciseau. L’éner-
gie du mouvement et l’exactitude
du modéle sont ses qualités mai
tresses. Les métopes du temple de
Thésée, à Athénes, qui existent
encore, lui sont attribuées . CEu
vres: Le Discobole (palais Mas-
sini alie Colonna, à Rome); Mar-
syas, copie (M. de Latran).
P HIDIAS, Grec, né à Athénes
vers 500, mort en 431, av. J.
C. Silt unir, aux qualités puissan-
tes d’Hégésias et l’Agéladas, ses
maitres doriens, la finesse élégan-
te de son esprit ionien. L’expres-
sion de noblesse et de majesté de
ses figures n’a pas été dépassée.
Demeure le pius grand statuaire
de tous les temps, quelque ehose
comme “l’Homére de la sculptu-
re”. Sa vie, partagée entre la tai-
lie des marbres et la décoration
du Partihénon, honore le siécle de
Périclés. II est le type méme de
l’harmonie dans Ja force et de la
grandeur dans la grace. Excelle
par l’éiégance du drapé, la justes-
se des proportions et le souci de
la beauté supréme; atteint au su
S COFAS, Grec, né à Paros (400
av. J.-C.). Recherche les ef-
fets de forcé et de vérité. Atteint
quelquefois (comme dans la grou-
pe des Niobides) jusqu’au tragi-
que de l’expression. Posséde aussi
le goüt décoratif. Avec trois de
ses émules, Brvaxis, Thimothée et
Léocharés, sculpte les bas-reliefs
du fameux Mausolée. CEuvres: M.
Ludovisi (villa Ludovisi à Rome),
Colonne sculptée. d’Ephése, (M.
britannique); Les Niobides mou-
rant (les Offices).
r~ EPHISSODOTE, Grec, né à
x- Athénes (IV s. av. J. C.). Exce
lle à symboliser, sous des aspeets
humains, les divinités du Panthéon
grec. Abandonne T art hiératique
pour l’expression plus intense de
la vie réelle. Passe pour lo pé-
re de Praxitéle à qui 11 ensaigna,
dit-on, les secrets de la Statuai-
re. CEuvres: Eiréné (la Paix),
portant Ploutos (la Richesse) (M.
de Munich), Les Lutteurs (M. de
Florence).
p RAXITELES, Grec nè à At
ienes vers 360 av. J.iC. Par la
delicatesse de ses lignes, la jeu-
nesse des visages et la gráce tou
te charolante de ses poses donne
aux mártires cette sorte de beau
té féminine qui est le signe de
son génie. Les dieux eux-mémes
trahissent une allure de volupté
et d’abandon qui annonce la dé-
cadence. (Euvres: La Vénus de
Cnide. copie (M. de Munich), Le
Faune, copie (Capit.ole), Apollon
sauroctone ou tueur de lézards,
copie (Louvre), Hermfs jouant
avec Dionysos (M. d’Olyimpe).
A GA.SIAS, Grec. né à Ephèse,
(IV siècle av. J.-C.) Fils et
élève de Dosithéos. Par la beau
té ds la forme, la hardiesse de
son exécution, se rattache à l’éco-
le de Lysippe dont il est un des
meilleurs maitres. C’est à lui qu’
on doit ce chef d’ceuvre: Le Gla-
diateur combattant (M. du Lou
vre), dont l’énergie de la pose,
la pureté des lignes et le recul
savant ont fait Tadmiration des
siécles.
I YSIPPiE, Grec, -né à Sicyone
*— (IV s. av. J.-C.). D’un style
plus sévére que celui de Práxitele.
Glorifie la force et la beauté des
corps. Aime à traduire, dans ses
marbres, le courage des héroe ou
le génie des dieux. Forma de nom-
breux disciples. Oharés de Lindos,
qui concut et exécuta le colo'sse
de Rhodes, fut son élève. Au dire
de Pline, exécuta lui-méme plus
le 1500 statues tant d’a-thlétes que
de guerriers ou d’Olympiens. CEu
vres: L’Apoxyomenos (Athlrte au
Strig ¡le), copie au Vatican.
ñ POLLONIOS, Grec. A-ppartient
à la grande époque de l’art
grec. II est l’auteur de cette sta-
tue d’Hercule au repos, dont il ne
reste plus que cet unique et ma
gnifique fragment: le Torse, dit
du Belvedere (M. du Va-tican), qui
résume avec le plus de simplicité,
de vérité et de calme toutes les
qualités d'énergie, de vigueur et
de souplesse. Mic'hel-Ange se di-
sait eléve du Torse.
r~ LEOMENE, Grec (vers 220 av,
^-J.-C.). Auteur de la célebre Vé
nus de Médicis, cette merveille de
l’art classique qui fut trou-vés bri-
sée au XV s. à Tivoli et apportée
à Florence. Donna, dans cette
ceuvre d’un travail achevé, le plus
pur idéal des proportions de la
femme. Unit la grâce à la vérité
et la finesse à la pudeur délicate
des lignes. (Euvres: Outre la Vé
ñus de Médicis et l’Apollino (Flo
rence), le Germanicus (M. du Lou
vre) et la Vénus de Capoue (M.
de Nmples).