Full text: 2.1929,Jul. (1929000700)

ANTIQU1TE GRECQUE ET ROMAINE 
u ANACHOS, Grec (500 av. J.-C.) 
I \ Le plus ancien des maitres 
de Sicyone. Une eertaine raideur, 
qui n’est pas sans charme, carac- 
térise ses ceuvres. Exécuta avec 
Aristoclès et 1’illustre Agéladas d’ 
Argos un groupe de Trois Grô- 
ces qui fut renommé comme un 
chef d’ffiuvre. CEuvres: Appollon de 
bronze (au Louvre); monnaíes 
milésiènnes. 
O NATAS, Cree (500 av. J.-C.). 
Le plus célebre des sculpteurs 
éginètes. Consacra sa vie à tailler 
les images des dieux et à travai- 
ller à Térection du grand temple 
de sa ville natale. Quelques-uns 
des marbres d’Egine conservé:; 
aujourd’ih'uí à la Glyptohéque de 
Munich peuvent, par leur caracté 
re sacré et leur attitude noble, lui 
être attribués. CEuvres: Héraklès 
combattant. (C. des médailles à la 
Bibl. Nat.) 
K AL A M‘IS, Grec (vers 470 av. J. 
C.) Travaillait à Athénes. On 
cite jusqu’á 12 ceuvres -maltresses 
de ce rare génie. La plus justement 
célebre est une status d’Apollon 
dont la copie, dite Apollon de 
Cholseul-Gautfier. actuellemsnt au 
M. britannique, permet d’apprécier 
toute sa Science de proportion, d’ 
harmonie et de noblesse. Ce n’est 
pas encore la perfection idéale de 
Phidias, mais, déjá c’en est le ga- 
ge annonciateur. 
blime de la composition dans les 
trises et les métopes dn Parthé- 
non. (Euvre: Héraklrs, Déméter et 
Koré, Les Chantes (M. britanni 
que). 
zn ALCAMENE, Grec (env. 500 
• ‘ av. J.-C.). Rival, en génie et 
en gloire, du grand Phidias. Tra- 
vailla, avec lui, au frontón et aux 
cculptures d’Olympie. Les métopes 
du cóté ouest de ce temple lui 
sont attribuées. Est l’auteur de 
i’Achille en bronze, son chef d’oeu- 
vre, dont une copie en marbre 
existe au M. du Louvre. Cette be- 
lle statue, qui peut être aussi bien 
celle de Mars, porte, au piad, un 
anneau “pour montrer, dit Pausa- 
fiias, que les Spartiates avaient 
temi à enchainer dans leur ville 
le dieu des combats”. 
P OLYCLETE. Grec, né à Sicyo 
ne, (env. 500 av. J.-C.). Le 
plus ilustre cont°mporain da Phi 
dias. Eleva, comme lui, d’Agéladas, 
Glorifia les dieux en formes im- 
peccables. Pausanias vante la fi- 
nesse de son modelé, le galba de 
ses contours, la beauté de son des- 
sin. Les copies qui demeurent de 
ses meílleures ceuvres permettent 
à peine d’apprécier la note da son 
génie. CEuvres: Le Doryphore (M. 
de .Naples); le Diaduméne (M. 
britannique); l’Amazone blessée 
(M. de Berlín). 
YRON, Grec, (né à Eleuthère, 
environ 500 avec. J.-C.). Elé 
ve, comme Phidias, dé l’Argien 
Agéladas; se fit remarquer par la 
hardiesse de son ciseau. L’éner- 
gie du mouvement et l’exactitude 
du modéle sont ses qualités mai 
tresses. Les métopes du temple de 
Thésée, à Athénes, qui existent 
encore, lui sont attribuées . CEu 
vres: Le Discobole (palais Mas- 
sini alie Colonna, à Rome); Mar- 
syas, copie (M. de Latran). 
P HIDIAS, Grec, né à Athénes 
vers 500, mort en 431, av. J. 
C. Silt unir, aux qualités puissan- 
tes d’Hégésias et l’Agéladas, ses 
maitres doriens, la finesse élégan- 
te de son esprit ionien. L’expres- 
sion de noblesse et de majesté de 
ses figures n’a pas été dépassée. 
Demeure le pius grand statuaire 
de tous les temps, quelque ehose 
comme “l’Homére de la sculptu- 
re”. Sa vie, partagée entre la tai- 
lie des marbres et la décoration 
du Partihénon, honore le siécle de 
Périclés. II est le type méme de 
l’harmonie dans Ja force et de la 
grandeur dans la grace. Excelle 
par l’éiégance du drapé, la justes- 
se des proportions et le souci de 
la beauté supréme; atteint au su 
S COFAS, Grec, né à Paros (400 
av. J.-C.). Recherche les ef- 
fets de forcé et de vérité. Atteint 
quelquefois (comme dans la grou- 
pe des Niobides) jusqu’au tragi- 
que de l’expression. Posséde aussi 
le goüt décoratif. Avec trois de 
ses émules, Brvaxis, Thimothée et 
Léocharés, sculpte les bas-reliefs 
du fameux Mausolée. CEuvres: M. 
Ludovisi (villa Ludovisi à Rome), 
Colonne sculptée. d’Ephése, (M. 
britannique); Les Niobides mou- 
rant (les Offices). 
r~ EPHISSODOTE, Grec, né à 
x- Athénes (IV s. av. J. C.). Exce 
lle à symboliser, sous des aspeets 
humains, les divinités du Panthéon 
grec. Abandonne T art hiératique 
pour l’expression plus intense de 
la vie réelle. Passe pour lo pé- 
re de Praxitéle à qui 11 ensaigna, 
dit-on, les secrets de la Statuai- 
re. CEuvres: Eiréné (la Paix), 
portant Ploutos (la Richesse) (M. 
de Munich), Les Lutteurs (M. de 
Florence). 
p RAXITELES, Grec nè à At 
ienes vers 360 av. J.iC. Par la 
delicatesse de ses lignes, la jeu- 
nesse des visages et la gráce tou 
te charolante de ses poses donne 
aux mártires cette sorte de beau 
té féminine qui est le signe de 
son génie. Les dieux eux-mémes 
trahissent une allure de volupté 
et d’abandon qui annonce la dé- 
cadence. (Euvres: La Vénus de 
Cnide. copie (M. de Munich), Le 
Faune, copie (Capit.ole), Apollon 
sauroctone ou tueur de lézards, 
copie (Louvre), Hermfs jouant 
avec Dionysos (M. d’Olyimpe). 
A GA.SIAS, Grec. né à Ephèse, 
(IV siècle av. J.-C.) Fils et 
élève de Dosithéos. Par la beau 
té ds la forme, la hardiesse de 
son exécution, se rattache à l’éco- 
le de Lysippe dont il est un des 
meilleurs maitres. C’est à lui qu’ 
on doit ce chef d’ceuvre: Le Gla- 
diateur combattant (M. du Lou 
vre), dont l’énergie de la pose, 
la pureté des lignes et le recul 
savant ont fait Tadmiration des 
siécles. 
I YSIPPiE, Grec, -né à Sicyone 
*— (IV s. av. J.-C.). D’un style 
plus sévére que celui de Práxitele. 
Glorifie la force et la beauté des 
corps. Aime à traduire, dans ses 
marbres, le courage des héroe ou 
le génie des dieux. Forma de nom- 
breux disciples. Oharés de Lindos, 
qui concut et exécuta le colo'sse 
de Rhodes, fut son élève. Au dire 
de Pline, exécuta lui-méme plus 
le 1500 statues tant d’a-thlétes que 
de guerriers ou d’Olympiens. CEu 
vres: L’Apoxyomenos (Athlrte au 
Strig ¡le), copie au Vatican. 
ñ POLLONIOS, Grec. A-ppartient 
à la grande époque de l’art 
grec. II est l’auteur de cette sta- 
tue d’Hercule au repos, dont il ne 
reste plus que cet unique et ma 
gnifique fragment: le Torse, dit 
du Belvedere (M. du Va-tican), qui 
résume avec le plus de simplicité, 
de vérité et de calme toutes les 
qualités d'énergie, de vigueur et 
de souplesse. Mic'hel-Ange se di- 
sait eléve du Torse. 
r~ LEOMENE, Grec (vers 220 av, 
^-J.-C.). Auteur de la célebre Vé 
nus de Médicis, cette merveille de 
l’art classique qui fut trou-vés bri- 
sée au XV s. à Tivoli et apportée 
à Florence. Donna, dans cette 
ceuvre d’un travail achevé, le plus 
pur idéal des proportions de la 
femme. Unit la grâce à la vérité 
et la finesse à la pudeur délicate 
des lignes. (Euvres: Outre la Vé 
ñus de Médicis et l’Apollino (Flo 
rence), le Germanicus (M. du Lou 
vre) et la Vénus de Capoue (M. 
de Nmples).
	        
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